L’histoire de cette coutume est étroitement liée avec celle de l’institution du mariage, notamment à l’époque où l’Église catholique avait une influence culturelle très forte.

Aussi loin que nous puissions remonter, au cours de l’Empire romain, il est connu que la promise était vétue d’une robe blanche et d’une couronne de fleurs d’oranger. Cette tradition qui a ensuite revu le jour à la fin du XIXe siècle, fut manifestement oubliée au Moyen Âge. En effet, à l’époque médiévale, il n’était pas d’usage de porter une robe spécifique pour le mariage mais plus simplement sa plus jolie robe, même dans les milieux favorisés. Les rapports détaillés des mariages princiers en France nous apprennent qu’était plutôt l’usage de costumes en lamé argent, le blanc étant souvent présent par des bordures de fourrure en hermine. La robe de la reine Victoria, exposée en Angleterre, était plus de couleur beige qu’ivoire. Les tableaux de l’époque témoignent d’ailleurs que c’est seulement à la Renaissance que les épouses commencèrent à revêtir une robe de couleur blanche.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, sous l’impulsion de l’Église en réaction à l’enracinement de la République, les femmes pratiquantes affirment leur virginité en revenant au blanc, symbole de pureté, même si les coutumes locales, telles celles du Morvan, préconisent un mariage en costume noir. La robe de mariée suit le goût du jour et raccourcit en même temps que les ourlets. Après la pénurie de tissu de la Seconde Guerre mondiale, les couturiers comme Dior reviennent aux longueurs et les années 1950 voient l’âge d’or de la robe ample évasée jusqu’aux pieds. La robe de Grace Kelly inspirera la mode nuptiale pendant longtemps alors que les minijupes apparaissent. Mais une minijupe adaptée au mariage ne convient pas dans les églises et le modèle Grace Kelly perdure. Dans l’effervescence qui suit mai 68, un certain anti-conformisme apparaît et des mariées (surtout lors des mariages civils) se présentent à la mairie en costume de tous les jours, en pantalon. Mais ce n’est pas un phénomène général et les mariages des vedettes lancent un changement dans la mode pour quelque temps. Dans cette hésitation des styles, le mariage de Lady Di et Charles d’Angleterre, suivi par un milliard de téléspectateurs, provoque l’apparition d’un modèle ressemblant quelque peu à celui des années 1950 : jupe évasée, broderies et perles. Ce modèle va faire les beaux jours des grands distributeurs. Certains modèles, lourdement chargés, donnent parfois aux jeunes femmes, souvent issus de milieux populaires, l’impression qu’elles sont les princesses d’un jour (Cendrillon a aussi quelque peu contribué au mythe).

Au début des années 1990, la mode revient à un peu plus de sobriété et la couleur fait son grand retour : d’abord quelques touches florales pastels puis les créateurs osent un tissu entièrement coloré (rouge, parme, etc.). La couleur dans la robe de mariée était il y a quelques décennies réservée (voire imposée) aux femmes ayant « fauté » avant le mariage. Un bouquet de la mariée complète la tenue du grand jour, avec le respect de certains codes floraux parfois.

Source : Wikipédia

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